MONET - MITCHELL

Rétrospective Joan Mitchell

5 octobre 2022 - 27 février 2023

Joan Mitchell est née le 12 février 1925 à Chicago et décédée le 30 octobre 1992 à Paris, à l'âge de 67 ans. Elle est une artiste peintre et graveuse américaine faisant partie de la « seconde génération » du mouvement expressionniste abstrait.
Son œuvre est à la fois abstraite et expressionniste.
Elle est connue pour ses choix audacieux et ses coups de pinceaux énergiques.
Son art est un savant mélange de fougue, de bravoure, de subtilité et de délicatesse.

Fille d'une famille fortunée, elle fera des études artistiques dans des écoles artistiques prestigieuses à Chicago et à New-York et en sera diplômée (1947 et 1950) Elle voyagera en France, en Espagne et Italie.

Dès 1950 elle s'installe à New York où elle se confronte à un groupe composé d'artistes et d'intellectuels tels les grands peintres expressionnistes abstraits Jackson Pollock, Franz Kline, Willem de Kooning ... 1951, reconnue par ses pairs, elle s'impose comme une des grandes peintres femme de l'après-guerre.
Son travail a été influencé à ses débuts par Vincent van Gogh, Paul Cézanne, Monet, Vassily Kandinsky, Hans Hofmann puis par Franz Kline et Willem de Kooning, entre autres.
En 1952, sa première exposition s'ouvre à la New Gallery.

Monet suscite un grand accueil avec ses Nymphéas à New-York alors qu'en France son oeuvre est boudée. Aussi Joan Mitchell aura une attention toute particulière au travail de son aîné.

En 1959, Joan Mitchell s'installe définitivement en France pour rejoindre son compagnon le peintre québécois Jean-Paul Riopelle.
De 1955 à 1959, l'artiste multiplie les allers-retours entre la France et New-York puis s'installe rue de Frémicourt à Paris. Elle affirme son indépendance en tant que femme artiste et face à ce courant expressionniste abstrait américain.
En 1968, elle s'installe à Vétheuil dans sa propriété de La Tour, avec Riopelle. Cette maison est voisine de celle de Claude Monet décédé un an avant la naissance de Joan Mitchell.
1976 elle se sépare de Jean-Paul Riopelle.

Elle a été représentée à Paris par la galerie de Jean Fournier, passeur de la peinture américaine des années 1950 à 1980 en France.
Elle a le soutien du philosophe et critique d'art Yves Michaud.

Elle meurt à Paris en 1992 à l'âge de 67 ans.

« Pour moi, la peinture est française » Joan Mitchell

LA RETROSPECTIVE

Tout juste diplômée Joan Mitchell s'impose à New-York puis à Paris parmi les grands noms de l'Expressionisme américain.

On retient des oeuvres aux grandes dimensions, sous forme de diptyques, de véritables feux d'artifice de couleurs, une écriture énergique, affirmée où le trait est couleur et l'indéfectible lien de l'artiste à la poésie.

30 ans après son décès, la Fondation Louis Vuitton nous propose la première rétrospective en France de l'artiste américaine qui a vécu presque 25 ans à Vétheuil, dans une maison qui faisait face à celle du maître impressionniste Monet.

Cette exposition est un parcours formidable et fascinant, nous en prenons plein les yeux et cela nous remplit de bonheur. C'est une déflagration époustouflante qui se répand sur tous les murs nous transportant hors du temps.

C'est la peinture de l'émotion et l'écriture particulière de Joan Mitchell que je retiendrais. Une écriture affirmée et expressive. On la classe dans l'abstraction, pourtant elle décrit les paysages dont elle se nourrit. Elle nous emporte avec poésie et ses touches de pinceau sont telles des notes de musique qui égrènent l'immensité de la toile.

Le format de la toile, qu'elle strie à grands traits de couleurs, la libère de ses sentiments et chagrins intérieurs. Joan Mitchell est une armure qui cache des peurs et les deuils. Elle les transforme avec son pinceau en une création foisonnante qui respire la joie de vivre.

@photos Morillon - Société d’auteurs : SAIF 7052